Une grande partie des personnes désirant un tatouage reculent devant cet obstacle. Or, la douleur fait partie intégrante du tatouage, c’est elle qui rend cette expérience inoubliable.
La sensation de douleur éprouvée lors d’un tatouage dépend de multiples facteurs, à commencer par la zone du corps choisie, la taille et la complexité du motif, mais aussi votre propre tolérance à la douleur. Le savoir-faire du tatoueur entre aussi en compte !
Bien sûr, si la vue d’une aiguille ou du sang vous fait tourner de d’œil, il est peut-être préférable de réfléchir avant de franchir la porte d’une boutique de tatouage.
En ce qui concerne l’emplacement du tatouage, si le bas du dos et les chevilles sont des parties du corps populaires, elles font pourtant partie des plus douloureuses. L’avant-bras ou la poitrine sont des zones relativement plus faciles. La raison en est simple : les zones où la peau est proche des os sont beaucoup plus sensibles aux aiguilles que celles ou une certaine quantité de chair les protège. Quoi qu’il en soit, la plus forte sensibilité d’une zone par rapport à une autre demeure une appréciation personnelle, et les connaisseurs vous diront qu’on ne choisit pas l’emplacement de son tatouage selon ce critère !
Enfin, il ne faut pas négliger le facteur psychologique. Le stress et la fatigue ont tendance à accentuer la sensation de douleur. Il est donc important de se préparer au tatouage, physiquement comme mentalement.
La douleur du tatouage est donc indéniable et inévitable. Voici une explication rapide du phénomène qui survient lors d’un tatouage :
La peau est constituée de tissus innervés. Elle contient, comme les autres tissus, des récepteurs qui, activés par stimulation mécanique, lui confèrent cette sensibilité superficielle que nous appelons aussi le sens du toucher. Le système sensoriel constitué par la peau est encore loin d’être parfaitement connu bien que plusieurs types de récepteurs aient été identifiés depuis longtemps. Chaque région du corps a une densité de récepteurs qui lui est propre.
Les récepteurs de la douleur (nocicepteurs) sont particulièrement abondants et importants dans la couche inférieure de l’épiderme. Ils sont constitués par des terminaisons libres de neurones. Certains sont sensibles à la piqûre : les nocicepteurs mécaniques. Les récepteurs du toucher, de la pression ou de la température sont également susceptibles de donner naissance à des sensations douloureuses s’ils sont soumis à des stimulations spécifiques de forte intensité.
La douleur, intense dès les premiers coups d’aiguille, s’atténue toutefois au bout de quelques minutes grâce à l’endorphine, substance sécrétée par le cerveau et présentant les propriétés antalgiques de la morphine. Elle peut toutefois redevenir insupportable si la séance dure plusieurs heures.
Amoindrir la douleur avec un anesthésiant ?
Pour une zone particulièrement difficile ou en cas de forte intolérance à la douleur, le tatoueur peut utiliser un anesthésique local (mais en aucun cas un produit médicamenteux, dont la prescription est réservée aux médecins exclusivement). Certaines personnes peuvent donc être facilement tentées d’y avoir recours alors que la douleur est en fait tout à fait supportable !
Il faut néanmoins savoir que l’anesthésique peut, certes, soulager le tatoué, mais son effet est temporaire et la peau devient encore plus sensible dès que l’effet anesthésique disparaît. Par ailleurs, certains tatoueurs déplorent une altération de l’aspect de la peau mais aussi des couleurs après la cicatrisation. Si on ajoute à cela les risques d’allergie et effets secondaires classiques pour un médicament, l’anesthésique n’est vraiment pas à recommander !
La douleur fait partie intégrante du tatouage, et demeure un passage incontournable pour le tatoué : c’est cette barrière qui empêche le tatouage de devenir un acte anodin.
Il existe cependant bien des façons de la minimiser. Exactement comme pour le piercing, il y a des indications pratiques à suivre avant et après le tatouage.